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Profil

  • Planchand Cyril
  • Technicien mouleur, restaurateur, formateur à E.P.C.C. C.E.R.P. Tautavel de février 2000 à décembre 2013. 
Technicien mouleur, restaurateur, formateur à U.P.V.D. (Université Perpignan Via Domitia) depuis Janvier 2014 rattaché au C.E.R.P. de Tautavel.
  • Technicien mouleur, restaurateur, formateur à E.P.C.C. C.E.R.P. Tautavel de février 2000 à décembre 2013. Technicien mouleur, restaurateur, formateur à U.P.V.D. (Université Perpignan Via Domitia) depuis Janvier 2014 rattaché au C.E.R.P. de Tautavel.
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Mouler un objet original nécessite de prendre un certain nombre de précautions. Mouler un objet comporte toujours des risques que l’on ce doit de minimiser le plus possible avant et pendant le travail. Un des principal soucis du mouleur doit être de rendre l’objet exactement dans l’état dans lequel on le lui a confié.

Dans le cas ou un objet est trop fragile pour être moulé, même après consolidation. Le mouleur se doit de refuser le travail. Ceci n’est pas une preuve d’incompétence mais bien de professionnalisme.

L’état de conservation d’un ossement est directement lié aux altérations chimiques qu’il a subit pendant son enfouissement. On trouve différents types d’altérations, qui correspondent à différents types de fossilisations. L’objet réagit par rapport aux composantes chimiques du sol dans lequel il a été conservé, à son acidité, mais aussi à son degré d’aération, aux migrations d’eaux et aux variations climatiques.

Ces altérations sont différentes et propres à chaque site.

Ces différents types d’altérations nécessitent une approche différente du travail de consolidation.

Pour un objet bien minéralisé par exemple, il n’y aura, dans certain cas, pas besoin de consolidation.

Pour un objet friable, une consolidation en profondeur et en surface sera nécessaire.

Tout travail de moulage commencera donc par une expertise de l’état de conservation de l’objet à mouler. Ceci permettra de déterminer l’importance de la consolidation à faire sur la pièce ; de repérer les fissures, les trous à boucher et les parties plus fragiles qui présentent des risques de casse pendant le démoulage.  Il convient de noter toutes ces observations. On notera aussi si des cassures fraiches apparaissent sur la pièce, elles peuvent être dues à une mauvaise manipulation pendant la fouille ou à un transport dans un emballage mal adapté. L’idéal est de pouvoir faire des photos de l’objet avant de commencer le travail, ainsi le mouleur ne pourra être accusé d’avoir cassé une partie de la pièce si celle si était cassée quand la pièce lui a été confiée.

 

Boucher les orifices (trous, fissures, matière poreuse) des ossements

 Les trous et fissure d’un objet doivent être bouchés avant de commencer le moulage proprement dit, afin d’éviter

toute infiltration de silicone à l’intérieur de celui-ci. Du RTV qui s’infiltrerait dans une fissure présenterai de gros risques de casse au moment du démoulage. Plusieurs solutions sont possibles pour boucher les trous et les fissures. Ce travail ce fera toujours après la consolidation de la pièce à mouler.

 

Avant toute chose, il faut protéger l’original des différents matériaux qui vont servir à boucher les fissures, les trous et les manques de matière. Trois couches d’alcool polyvinylique sont passées sur toutes les surfaces concernées. Il n’est pas nécessaire de passer l’alcool sur toute la surface de l’objet. Préparer un ossement va demander de beaucoup le manipuler, les couches d’alcool ne tiendraient pas et il faudrait les repasser ensuite, c’est pourquoi l’alcool polyvinylique sera passé sur toute la surface de l’objet qu’une fois la préparation terminé.

Tout les matériaux que nous utiliserons pour boucher les trous ou les fissure, devrons être enlevés à la fin du moulage. L’alcool polyvinylique va énormément faciliter le nettoyage.

 

Boucher les fissures :

 

L’idéal pour boucher les petites fissures reste la colle fabriquée avec du Paraloïd B72 très peut dilué dans l’acétone. On l’appliquera dans la fissure à l’aide d’un outil pointu. La colle ne doit pas déborder de la fissure. Il faut s’assurer après séchage de cette dernière qu’il n’y ait pas de manque pouvant laisser passer du RTV. Cette méthode n’est pas agressive pour l’objet, le paraloïd étant une résine acrylique insensible au vieillissement, on pourra choisir de ne pas l’enlever après le travail de moulage si cela permet de donner une bonne solidité à l’objet à mouler. On peut aussi utiliser de la colle universelle pour cette opération, mais cette colle n’est pas adaptée pour le contact avec l’os, ses composant attaque la structure osseuse et la rende friable il faudra donc la enlever toute la colle après le moulage. Elle se nettoie très bien à l’acétone.

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Dans les fissures moins importantes, ou il est difficile d’appliquer la colle, nous pourrons injecter du paraloïd B72 assez épais à l’aide d’une seringue. Au bout de quelques injections, le paraloïd bouchera totalement la fissure.

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Boucher les trous :

Pour les trous importants tel que les trous occipitaux ou les trous du à la casse de l’objet, nous utiliserons du papier, il servira de support au matériel utiliser pour boucher, puis de la plastiline. Le trous est rempli de papier puis la plastiline est poser sur lui par petite boulette ou par plaque, avant d’être lissée.

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Avant de mettre la plastiline en contact avec l’objet, ce dernier aura toujours était consolidé suivant son état de conservation et 3 couches d’alcool polyvinylique auront été appliquées sur toute les zones de l’ossement qui seront en contact avec la plastiline.

 

On prendra bien soin de perdre un minimum de surface de la pièce en bouchant les orifices naturels, pour cela nous les boucherons toujours avec un léger retrait.

 

Boucher les endroits ou la matière poreuse de l’os apparait :

 

Les zones ou la matière poreuse se présente à la surface de l’objet sont très délicates pour l’intégrité de la pièce pendant le travail de prise d’empreinte. Il faut obligatoirement les boucher.

Plusieurs méthodes sont envisageables pour boucher ces parties :

            -la première consiste à placer un bout de papier essuie tout sur la surface poreuse et de le recouvrir d’une fine galette de plastiline qui sera ensuite lissé et mise en contact avec les bords saint de l’ossement. Cette technique peut s’avérer compliqué à mettre en œuvre car il n’est pas simple de maintenir en position une fine épaisseur de plastiline. Elle conviendra surtout pour les parties qui présentent un retrait par rapport à la surface saine de l’objet.   

            -la deuxième méthode utilisable demande un peut plus de matériel mais donne d’excellent résultat. Elle consiste à appliquer une fine couche de cyclododécane sur la partie poreuse. Pour se faire, il faut chauffer le cyclododécane à une température supérieure à 60°C et le passer avec un pinceau propre sur la partie à boucher. Si il est assez chaud, nous pourrons faire une couche très fine qui bouchera les trous en profondeur mais qui laissera voir sur l’empreinte et sur le positif qu’il s’agit de matière poreuse.

 

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100 1998


Pour les moules sous chape par coulée, pendant tout le temps de la fabrication du moule l’original sera protégé de tout contact avec la plastiline, par un film de cellophane qui peut être doublé par du sopalin. Ces protections jouerons deux rôles : le premier sera d’éviter le contact entre l’original et la plastiline et limitera ainsi le nettoyage de l’objet après l’enlèvement de la galette de plastiline, le second sera de faciliter l’enlèvement des chapes et de la plastiline.

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Moulage de sol :

Pour les moulages in situ de sol archéologique, la préparation va demander énormément de temps.

Un sol archéologique va souvent se composé d’un grand nombre d’ossement, chaqu’un des ces ossements devra être préparé comme pour un moulage de pièce fait en atelier.

Nous commencerons toujours par une consolidation au paraloïd B72 que l’on adaptera à l’état de conservation des objets qui compose le sol à mouler. Après la consolidation, trois couches d’alcool polyvinylique seront passées sur tout les endroits qui nécessiterons une préparation telle que: bouchage de trous, de fissures. Comme pour les travaux en atelier, les trous seront traités avec du papier et de la plastiline. Les fissures seront boucher avec de la colle universelle, avec les mêmes précautions citées plus haut.

Les objets qui ne sont pas fixe sur le sol seront collés à leur place exacte avec du paraloïd très peut diluer 

Une fois le sol prêt, les trous et les fissures bouchées, trois couches d’alcool polyvinylique sont passées sur toute la surface du sol. Après le séchage complet de ces trois couches, le moulage peut commencer.

 

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